800 ans d’histoire à Toulouse

C’est en 1957 que notre couvent s’est installé à Rangueil. Mais l'aventure dominicaine a commencé à Toulouse dès 1215…  Elle est marquée par des lieux comme la Maison Pierre Seilhan ou les Jacobins.

Chapelle de la maison Seilhan

L'intérieur de la chapelle à la maison Pierre Seilhan

Procession des reliques de saint Thomas aux Jacobins

Procession des reliques de saint Thomas d'Aquin aux Jacobins

Eglise saint Thomas qui donnait sur la rue Espinasse

Église saint Thomas, de la rue Espinasse

Les installations des dominicains à Toulouse de 1215 à 1957

En 1215, saint Dominique et quelques frères fondent une communauté de prêcheurs sous l’autorité de Foulques, évêque de Toulouse. Ils s’installent dans une maison héritée par l’un d’eux, Pierre Seilhan. Les frères reçoivent peu après l’église Saint­-Romain, dans l’actuelle rue Saint­-Rome, pour y prêcher et célébrer l’office.

À partir de 1231, les frères construisent un couvent à l’emplacement actuel des Jacobins. Le 28 janvier 1368, le corps de saint Thomas d’Aquin y est déposé. De 1599 à 1606, fr Sébastien Michaëlis est prieur des Jacobins. De là, il étend sa réforme de la vie religieuse dominicaine : liturgie soignée, stricte mise en commun des biens, austérité de vie, débats contradictoires avec les protestants. Dans le même esprit, le monastère Sainte­-Catherine­-de­-Sienne est fondé pour les sœurs. Les frères sont expulsés des Jacobins en 1791 (nationalisation des biens du clergé). Le couvent devient ensuite une caserne.

Le fr Henri Lacordaire fait acheter une maison, rue Vélane, en 1853, et y fait construire une petite chapelle (achevée en 1855). Après 1870, les frères achètent les maisons alentour pour bâtir un nouveau couvent (église, cloître…). Ce projet commence par l’église Saint­-Thomas­-d’Aquin (1880­-1885) dont l’entrée se trouve rue Espinasse. Les frères sont chassés en novembre 1880 (loi contre les congrégations religieuses), mais restent propriétaires. Ils sont recueillis un temps chez des amis puis rentrent chez eux (1882 ?). En 1903 (loi de 1901), les frères perdent la propriété de leur établissement et s’exilent en Italie, puis, en 1930, ils rachètent le couvent quitté en 1903. À l’ouverture du couvent de Rangueil, en 1957, les frères y déménagent progressivement. Le couvent rue Espinasse est fermé en 1963, vendu en 1971 et détruit.

Le projet du couvent de Rangueil procède du désir d’un plus grand déploiement à Toulouse, ville universitaire en expansion et surtout ville de fondation de notre Ordre. Ces « nouveaux Jacobins » résultent du transfert du grand couvent d’études de Saint-Maximin (Provence) et de celui de la rue Vélane. — Le couvent compte actuellement 50 frères (dont 17 étudiants en théologie). Il appartient à la Province dominicaine de Toulouse qui totalise environ 160 frères répartis sur 8 couvents ou maisons dans le sud de la France, La Réunion et Haïti.