Jésus ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu,
mais, en devenant semblable aux hommes, il s’est anéanti…
Mes frères, s’il en est ainsi… si Jésus s’est anéanti—– et saint Paul ne parle pas ici de sa mort… mais du fait que le Fils a accepté de devenir un homme —, si nous comprenons ce que nous entendons, en particulier ce mot « anéanti », ne devrions-nous pas en être complètement retournés ?
S’il est en est ainsi, s’il est vrai que lui, lumière née de la lumière, est venu dans les profondeurs de nos ténèbres, alors nous autres, ne devrions-nous pas en être complètement retournés, puisque, du coup, nous devenons capables de passer de nos ténèbres à sa lumière ?
S’il est vrai que lui, le Fils de Dieu, a quitté son rang pour endurer les supplices jusqu’à l’angoisse de la mort, alors nous autres, ne devrions-nous pas en être complètement retournés, puisque, du coup, nous devenons capables de passer de nos peurs à son espérance ?
S’il est vrai que lui, le Fils, a revêtu notre chair et, dans cette chair, a subi la mort, alors nous autres, ne devrions-nous pas en être complètement retournés, puisque, du coup, nous devenons capables de passer, à sa suite, de la mort à la vie ?
À travers le désordre et les destructions de ce monde, à travers la haine et la méchanceté de tant de nos frères humains, à travers tout ce mal et ces massacres, Jésus s’est frayé une route, il est arrivé jusqu’à nous, il a ouvert la brèche… En acceptant cet anéantissement, il a tout réconcilié au ciel et sur la terre, une fois pour toutes, en faisant la paix par le sang de sa croix (Col 1 20).
Tu es venu Jésus, toi notre Créateur… et, du coup, tu es devenu notre Libérateur… tu es devenu aussi notre Sauveur… et maintenant tu es là parmi nous… et nous en sommes complètement retournés, nous qui sommes venus ici pour toi seul, pour t’accueillir en ta Parole, pour te recevoir en ta Chair, pour te chérir en tout ce que tu es.